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En son temps, le candidat Valery Giscard d’Estaing avait lancé au candidat Mitterrand son fameux : « Vous n’avez pas le monopole du cœur… ». Mais depuis, la gauche a fait du chemin, s’inclinant devant la CGT à qui elle soumet son autorisation de gouverner dans une mascarade pitoyable de « dialogue » social. On ampute les Français par un prélèvement abusif qui fait de la France le premier pays au monde en matière de pression fiscale – qui fait de tous les autres pays des « paradis fiscaux » en puissance -, mais le peuple se laisse tondre. Le gouvernement se propose de réformer le marché du travail, notamment en lui redonnant plus de liberté afin de faciliter la création des entreprises et des embauches, puis il accouche, sous le contrôle de la rue, d’un arsenal de réglementations encore plus contraignantes. Et le peuple se tait. Je ne sais pas si le Général de Gaulle a vraiment dit que les Français sont un peuple de race blanche, mais il a bien dit que « les Français sont des veaux ». C’est la première fois que des esclaves rémunèrent leurs maîtres et sacrifient ainsi leur liberté en échange de sécurité (sociale). Heureusement, comme au temps des Romains, quand la plèbe oubliait sa condition en allant s’abrutir au jeu du Colisée, les Français se rassemblent derrière les Bleus… Derrière cette insouciance passagère, il y a pourtant un drame collectif qui se joue. En effet, rappelons-nous quand Manuel Valls s’est indigné sur le fait que le Front national est en passe de devenir le premier parti de France.

 

Des réglementations encore plus contraignantes

Pourtant, ceux qui me lisent savent bien que je ne suis pas tendre avec les thèses anti-libérales et populistes du parti de Marine Le Pen, mais cette diabolisation sent trop le parfum de l’hypocrisie pour ne pas être dénoncée. Car, la gauche française moralisatrice a fait le lit du FN pour s’assurer tous les pouvoirs (culturel, médiatique et politique.) Et la droite la plus stupide du monde est tombée dans ce piège fatal. Parvenue au pouvoir, la gauche n’a jamais entrepris les réformes qui s’imposent à notre pays. Et si elle l’avait fait, soyez assuré que j’aurai applaudi des deux mains même si je ne partage pas les thèses du Parti socialiste. Les réformes n’ayant été faites ni par la droite, ni par la gauche, il était naturel que les électeurs finissent par se retourner vers le FN, parti vierge de tout exercice du pouvoir. Manuel Valls a donc « peur que le pays se fracasse sur le FN » mais je pose une simple question : qui a conduit le navire France, depuis plus de trois décennies ? Quand je parlais de l’impasse française, je ne pensais pas (mais je le redoutais) si bien dire : nous avons eu le « choix » entre une droite qui a défailli, une gauche qui a menti et il reste un parti qui va nous trahir. Sur fond de crise économique structurelle, nous allons maintenant assister à la faillite des institutions démocratiques, car l’histoire montre toujours que les crises financières sont le prélude aux catastrophes politiques.

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