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Monique Iborra, exclue du PS, riposte : « Je suis candidate aux législatives »

La Députée de la Haute-Garonne, Monique Iborra, s’est faite exclure du Parti Socialiste le 6 juillet dernier. La cause ? Son soutien affiché pour Philippe Saurel lors de la campagne régionale, au détriment de Carole Delga. Elle répond à la sanction de son parti par l’annonce de sa candidature aux législatives sur la sixième circonscription.

 

 

« On exclut une députée socialiste qui soutient le gouvernement pour des histoires locales, mais on ne touche pas aux frondeurs ! » s’indigne Monique Iborra qui a appris son exclusion du parti pour une durée de 2 ans et 6 mois par Christian Paul, qui n’est autre que l’un des leaders des frondeurs au gouvernement. Un comble pour la Députée de la Haute-Garonne qui soutient la loi Travail et les positions de Manuel Valls coûte que coûte, et s’occupait de la coordination du groupe PS sur la loi El Khomri. Son tort, avoir soutenu le candidat Philippe Saurel aux élections régionales de 2015 plutôt que la candidate PS, actuellement Présidente de la Région Occitanie, Carole Delga. Entendue le 1er juillet, la députée s’attendait à une sanction bien qu’elle la considère injustifiée. « Je savais qui étaient les investigateurs de la demande de passage devant la commission des conflits : Carole Delga, Présidente de la Région et Sébastien Vincini, Premier Secrétaire Fédéral du Parti socialiste de la Haute-Garonne, et par ailleurs salarié à la Région. Alors que par mon groupe politique, j’ai été désignée comme responsable de la coordination de la loi travail … Il paraît donc aberrant, à tout le monde, et à moi en particulier, que le groupe qui m’a fait confiance me sanctionne ».

Deux poids, deux mesures

« La commission des conflits n’a même pas été saisie pour les frondeurs, c’est le comité d’éthique qui l’a été concernant la question du dépôt de motion de censure. Ce dernier n’a aucune possibilité de sanctions, alors même que la motion de censure a pour objet en principe de renverser un gouvernement… », fulmine Monique Iborra. Une sanction d’autant plus surprenante que Monique Iborra ne s’est pas présentée sur la liste de Philippe Saurel. « J’ai soutenu Philippe Saurel, car il n’y a eu aucune discussion pour la désignation de Carole Delga, alors que Philippe Saurel, Président de la seule Métropole de gauche de notre région n’a pas été entendu. Il n’a pas été tenu compte de sa position. Il m’a proposé la tête de liste, mais j’ai refusé d’aller jusque-là. Quant à ma fille, elle était sur la liste de Saurel, mais elle a 40 ans, elle n’est pas encartée au Parti socialiste, et je vois mal comment j’aurai pu lui dire ne pas y aller. Mon assistante parlementaire, Mathilde Tolsan, avait été écartée de la liste de Carole Delga du fait qu’elle soit ma collaboratrice; je ne pouvais donc pas là non plus lui interdire d’être tête de liste pour Philippe Saurel » se justifie Monique Iborra, qui poursuit : « Carole Delga était intervenue auprès du groupe socialiste pour demander à m’enlever la responsabilité de la loi travail ! Ce qui n’a pas été suivi de faits ». La Députée assène : « Malheureusement le Parti socialiste n’a plus de boussole et ne sait plus hiérarchiser les choses ».

Le Parti socialiste n’a plus de boussole et ne sait plus hiérarchiser les choses

 

Des bâtons dans les roues pour les législatives ?

Cette exclusion serait-elle une stratégie de la part de Carole Delga et de Sébastien Vincini pour mettre en difficulté la candidature annoncée de Monique Iborra aux législatives de 2017 ? L’exclue en est certaine : « Tout ça, c’est un coup monté pour m’empêcher d’aller aux législatives. Avec cette sanction qui tombe maintenant, il est évident que d’autres candidatures vont apparaître et que cela va créer des divisions dans la circonscription. On risque d’ailleurs de la perdre pour un problème qui n’a rien à voir avec l’intérêt général ». Des tractations seraient déjà en cours au PS pour trouver un remplaçant sur la circonscription concernée. Les noms de Karine Traval-Michelet (maire de Colomiers), Camille Pouponneau (conseillère départementale) et de Muriel Cabrit (directrice de cabinet à Colomiers) sont évoqués en coulisses. Et Monique Iborra de poursuivre dans ses attaques : « Carole Delga avait affiché dès le début de campagne que si elle gagnait, elle serait à la fois Présidente d’une région de 5 millions habitants et Députée, alors que nous venions de voter la loi contre le cumul des mandats… Je trouvais cela honteux. ». Des convictions qui auraient coûté cher à la Députée de la Haute-Garonne qui maintient : « Je serai candidate aux législatives. Je ne serai pas dissidente, mais ma candidature sera divers gauche. Cette candidature ne peut pas être dissidente puisque je ne suis plus au PS. Elle l’aurait été si je n’avais pas été désignée officiellement par le PS, mais que j’avais tout de même souhaité me présenter en étant adhérente du parti », affirme non sans amertume Monique Iborra.

 

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