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Vincent Gouanelle, l’espoir de la droite gersoise qui vit au rythme des collines de l’Armagnac

Il est le benjamin de l’assemblée départementale gersoise. Faîtes connaissance avec Vincent Gouanelle, cet élu qui place la sincérité comme valeur cardinale.

 

Nous sommes au milieu des vignes. Le doux parfum de l’Armagnac hante les pentes vallonnées … Au sommet, face aux Pyrénées, le village de Bourrouillan trône sur ce bout de territoire gascon. Il s’agit là de la patrie de Vincent Gouanelle, l’enfant du village, aujourd’hui 1er adjoint des 170 âmes, mais surtout conseiller départemental du canton du Grand Bas Armagnac : « Mon village fait partie de mon identité … Vous savez l’identité n’est pas pour moi un gros mot contrairement à tout ce que j’entends aujourd’hui. C’est une référence essentielle à la terre d’où l’on vient », nous confie le jeune élu. Né à Auch, fils d’un agriculteur (qui a été adjoint au maire dans le village) et d’une employée de banque, Vincent est donc un pur Gascon : « Le Gers c’est ma vie. Ce département est libre, rebelle, épicurien … On tient cela de nos ancêtres. » Dans sa plus tendre enfance, le petit garçon passé par l’école primaire de Manciet et le collège de Nogaro, est plutôt bon élève et révèle une vraie timidité : « J’étais en effet un élève très sage de part mon éducation, plutôt réservé. L’Histoire et l’éducation civique m’ont très vite intéressé. » Tous les mercredis Vincent retrouvait ses grands-parents à Eauze : « Je regardais alors avec eux les questions au Gouvernement. C’était l’époque des 35 heures de Martine Aubry, et je vivais en direct les commentaires de mon grand-père qui était commerçant et qui ne comptait pas ses heures … J’ai alors commencé à me forger une certaine idéologie. » D’ailleurs certains se souviennent qu’en 1995 il criait déjà « Chirac président ! » Son rêve était de devenir assistant parlementaire, participer à la rédaction des lois qui font le pays … Le sourire en coin, Vincent complète : « J’assume ce côté conservateur dans les grands principes de vie, et ce côté libéral d’un point de vue économique. » Même si l’idéologie politique se peaufine donc, l’heure de l’engagement politique n’a pas encore sonné (il prendra sa première carte en 2012 à l’UMP) : « Je n’osais pas vraiment adhérer à un parti. Je n’allais même pas dans les meetings … » Sa première réunion publique ? « J’étais lycéen, et des amis m’ont amené voir Philippe de Villiers. Sur certains points il me correspond assez d’ailleurs … J’apprécie également beaucoup Henri Guaino. » Pour les études universitaires, Vincent file à Pau dans un premier temps pour faire du Droit, puis complétera son cursus dans la ville rose pour obtenir un Master en « Management public territorial ».

 

Avec Michel Gabas, unis pour le Gers

 

La Politique est vite devenue une véritable histoire d’amour. Un tango sulfureux. En 2008, il y a un premier pas … Vincent assiste au grand meeting de la campagne de Jean-Luc Moudenc à Toulouse : « J’avais des amis dans l’entourage du candidat … J’assistais alors à mon premier grand meeting. » Dans le même temps, la cité de ses grands-parents, Eauze, bascule à droite pour la première fois. Michel Gabas remporte la mise : « Sa campagne m’a alors impressionné. Il a utilisé des méthodes de communication nouvelles pour le Gers. Le soir des élections j’étais à Bourrouillan et je me souviens avoir reçu un coup de téléphone m’informant qu’Eauze était passée à droite. J’étais heureux.» Après avoir eu son concours d’attaché territorial, Vincent n’hésite pas à écrire en 2011 à l’édile de la capitale de l’Armagnac : « J’étais timide, et l’écrit était pour moi le meilleur moyen d’entrer en contact. Je lui ai proposé mes services, j’étais prêt à lui donner un coup de main. A ma grande surprise il m’a répondu, et m’a appelé. Il m’a demandé de l’accompagner dans sa campagne législative. Même si on a perdu, il y a quelque chose qui est alors né entre nous … Nous avons passé des moments extraordinaires, et cette campagne m’a façonné. J’ai pour Michel une forte amitié, quasi fraternelle. » Depuis les deux hommes ne se quittent plus, et Vincent est même devenu directeur général adjoint des services à la mairie d’Eauze.

 

Je suis même inquiet de l’aseptisation de notre société, de sa « BFMisation » …

 

L’autre mentor se nomme Alain Faget, ancien maire de Saint-Martin d’Armagnac et président de la communauté de communes du Bas-Armagnac : « J’avais fait un stage à ses côtés, et il avait été séduit. Il a tout fait pour m’encourager à aller plus loin. Pour les dernières élections départementales il a eu ce courage de vouloir mettre en avant une nouvelle génération. » Car maintenant le jeune trentenaire est bien entré dans la cour des grands, et a rejoint Michel Gabas au sein de l’assemblée départementale : « Avec mon binôme Isabelle Tintané, nous avons mené notre campagne à fond en menant plus de quarante réunions … Je suis fier de notre élection. » Passionné, il regarde l’échéance présidentielle en étant plutôt circonspect : « Mon candidat était clairement François Fillon. Il était presque pour moi le candidat idéal alliant origines rurales, tradition catholique, respect d’un certain conservatisme sociétal et un libéralisme économique nécessaire … Mais bon vous connaissez l’histoire, non ? (rires) Aujourd’hui je ne me reconnais ni en Marine Le Pen, ni en Emmanuel Macron. Pour tout vous dire je suis même inquiet de l’aseptisation de notre société, de sa « BFMisation » … » Et d’ajouter aussitôt : « Les clivages évoluent, et il y en a un qui devient de plus en plus réel, c’est celui qui oppose la ruralité aux métropoles. C’est l’enjeu de demain ! » Pour Vincent, la page de la présidentielle est donc déjà tournée, place aux législatives ! Il croît même dur comme fer à la victoire de la droite dans le Gers : « Quand vous faîtes les additions des candidats au premier tour de l’élection présidentielle, tout est possible ! » Dans sa circonscription, il soutient le maire de Riscle (également son collègue au département au sein du groupe « Unis pour le Gers »), Christophe Terrain, mais n’oublie surtout pas la seconde circonscription. Et pour cause … Michel Gabas a décidé d’y défier Barbara Neto (la candidate investie par Les Républicains), et Vincent s’est engagé pleinement dans ce nouveau combat : « Michel est le candidat légitime. Il est lui clair dans ses engagements, et il est en permanence sur le terrain. Son expérience plaide en sa faveur. » Pour remporter le défi de ces législatives, il encourage Michel Gabas a oublié les étiquettes : « Notre identité ce ne sont pas ces partis qui sont déconnectés de nos réalités. Notre volonté est donc de mettre le Gers en avant ! » Son avenir politique personnel ? Vincent esquive avec malice l’interrogation : « J’y pense parfois … Mais je prends toujours le temps de l’analyse, et j’essaie de me poser la question suivante pour chaque échéance : Est-ce que c’est ton tour ? J’ai 32 ans, j’ai le temps. » La Région, l’Assemblée nationale ? « Ce sont des mandats qui selon moi nécessitent une vraie expérience locale. Je laisse donc le temps au temps … » L’humilité ne cache pourtant pas la probable prochaine étape de son parcours, celle des Municipales de 2020. Vincent Gouanelle rêve sans aucun doute de présider aux destinées de sa patrie … Bourrouillan. Le fabuleux destin du benjamin de l’assemblée départementale gersoise n’en est donc qu’à son prologue. La suite s’écrit à l’encre de l’Armagnac. Sa famille, son village, ses terres gasconnes, son mentor Michel Gabas, ses concitoyens … Les pas de Vincent restent bien ancrés dans la réalité, avec une conviction profonde : « Être un bon élu, c’est avant tout être sincère ! » Vincent Gouanelle devrait donc connaître d’autres victoires.

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