Il nous fallait une plume de « visionnaire » autant que d’historien du Politique comme Alexandre Adler pour nous offrir un parallèle qui a toujours semblé très osé, voire sacrilège. Alexandre Adler trouve d’abord « une surprenante analogie dans la culture fondamentale des deux hommes, tous les deux interprètes libres et géniaux d’une culture complexe, celle d’une droite traditionaliste en marche vers la modernité républicaine ». Il fait ensuite le constat de Mitterrand devenant peu à peu « l’anti-de Gaulle ». Ayant eu, selon l’auteur, « la chance de bénéficier d’emblée de l’antipathie solide et mal fondée du Général de Gaulle », et sachant toujours manœuvrer et unir avec pour seul but la victoire politique. Pour A. Adler, décidément novateur dans cette analyse comparative, l’examen des parcours des deux hommes d’État conduit à affirmer qu’ils ont de plus en plus approché une même vision du monde et se sont heurtés aux mêmes difficultés. En guise de conclusion, sur fond de « mésentente féconde », l’auteur souligne chez eux la « même ambition démesurée. «